vendredi 22 mars 2013

Pour en finir avec la « technologie fragile »



Une loi contre l’obsolescence programmée
Pour en finir avec la « technologie fragile »

Batterie d’Iphone irremplaçable, imprimante subitement en panne le lendemain de la garantie légale, chauffe-eau indémontable, cartouches d’encre in-rechargeable… autant d’exemples du quotidien qui démontrent l’impuissance du consommateur vis-à-vis des stratagèmes utilisés par certains industriels pour écourter la durée de vie de nos produits. L’obsolescence programmée vise à accélérer artificiellement la fin de vie des produits contraignant les consommateurs à renouveler l’achat pour gonfler les ventes. Ce système impacte le pouvoir d’achat, autant qu’il creuse les inégalités de richesses entre les ménages.

Cette logique, autour d’une technologie conçue pour ne plus durer, représente un scandale écologique. Multipliant l’achat de nouveaux biens, elle conduit à augmenter de façon exponentielle les déchets. De manière globale, la surproduction des produits est incompatible avec la raréfaction des matières premières. La France consomme actuellement 50% de ressources naturelles de plus qu’il y a 30 ans. L’obsolescence programmée symbolise un modèle économique linéaire en crise, de façon structurelle.

Ces pratiques sont à rebours du sens de l’histoire : le progrès au service d’un développement soutenable.

Pour Jean-Vincent Placé : "l’obsolescence programmée, c’est une aberration écologique et sociale. Il faut stopper cette arnaque du tout-jetable. Le droit d’utiliser des produits fiables, réparables et durables doit être garanti."

Pour en finir avec la technologie fragile, Jean-Vincent Placé propose des mesures dans le cadre de sa proposition de loi, parue le jeudi 21 mars 2013, suite à une série d’auditions. Le texte prévoit d’étendre la durée légale de conformité à cinq ans contre deux actuellement, pour encourager les entreprises à créer des produits plus fiables et de qualité, puisque le coût de la réparation leurs incomberait. Elle impose également de mettre à disposition les pièces détachées essentielles au fonctionnement des produits dans un délai d’un mois, pendant une période de dix ans. L’éco-contribution sera également modulable selon la durée de vie du produit. Enfin, la proposition de loi demande un rapport au Gouvernement sur le développement et les perspectives de l’économie de fonctionnalité en France, qui pourrait constituer une alternative économique, complémentaire à l’économie circulaire.

"C'est réellement un excellent début ... Il faudra, cependant, dans les années qui viennent, aller encore plus loin ... l'obsolescence, que certains font passer pour une légende, reste un crime contre l'humanité présente et future." rajoute Bruno BOMBLED

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