vendredi 29 mars 2013

Oui à l'abrogation du délit de racolage.


Europe Ecologie-Les Verts des Ulis, se félicite de voir que la commission des Lois du Sénat a adopté mercredi 20 mars 2013, la proposition de loi d’Esther Benbassa (EELV) abrogeant le délit de racolage public. Cette proposition a été examinée le 28 mars par la Haute Assemblée et adoptée par le sénat dans la foulée. Le texte avait été voté, lors de la commission, "à une très forte majorité" par la gauche, mais aussi par une partie des sénateurs de droite présents. La loi pour la sécurité intérieure de 2003 (LSI ou Loi Sarkozy II) adoptée par le parlement, le 18 mars 2003, a pénalisé le racolage, actif et passif, en le punissant d’une peine maximale de 2 mois d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende.

Elle avait pour objectif de diminuer les troubles à la tranquillité publique, tout en permettant à la police et à la gendarmerie de recueillir des informations sur les réseaux de proxénétisme. Ces deux objectifs sont loin d’être atteints, a estimé la rapporteure Virginie Klès (PS).

Elle a observé que la crainte d’être arrêtées avait conduit de nombreuses personnes prostituées à s’éloigner des centres urbains, aggravant leur situation sanitaire et sociale et les exposant à un risque accru de violences. Elle a aussi considéré "paradoxal", alors que la prostitution est licite en France, de traiter en délinquantes les personnes qui s’y livrent alors qu’elles "sont le plus souvent des victimes".

Pour autant, elle a souhaité que l’abrogation du délit de racolage "ne soit qu’une première étape qui devra être suivie d’un ensemble de mesures relatives à la situation des personnes prostituées et à la répression des réseaux de proxénétisme", et en effet nous pensons - à l'instar de ce que l'on peut lire dans une contribution thématique au congrès de Toulouse (2012) du Parti Socialiste - que "ce qui est choquant ce qui n’est pas admissible sur le territoire d’une République comme la nôtre, ce n’est pas d’échanger une relation sexuelle contre de l’argent, c’est d’y être contraint et d’être abandonné face à cette contrainte."

Pour cela "certains voudraient fliquer les citoyens plutôt que de s'engager dans une véritable guerre contre le crime. Guerre qui fera des morts de tous les cotés, certes, mais il faut savoir ce que l'on veut. Il est trop facile de reporter sa responsabilités de pouvoir public impuissant et frileux, sur les citoyens. Oui le trafic humain est une chose immonde qu'il faut combattre, mais il ne suffit pas de le dire, il faut engager les forces de polices contre les vrais criminels plutôt que de les laisser (par exemple) mobilisées à Notre Dame des Landes, à martyriser des jeunes et des moins jeunes, amoureux de la liberté et de la Terre, afin de protéger des intérêts de bétonneurs privés. C'est juste une question de priorités." précise Bruno BOMBLED.

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